Haïa cherche à explorer les mystères de la lettre hébraïque en s'appuyant sur des textes bibliques.
En effet, la lettre hébraïque revêt des dimensions mystiques et symboliques.
Toute la réflexion investie au cours de son année de Maîtrise à la Sorbonne dans le cadre de ses études en Arts plastiques, l’a conduit à approfondir la problématique de la « représentation » sur ce sujet particulier pour la lettre hébraïque et l’étude des textes bibliques et talmudiques.
« C’est par ces lettres hébraïques que le ciel et la terre furent créés. Dès le début, chacune d’elles se précipita dans l’espoir d’être choisie pour inaugurer la Torah » (Othi’oth de Rabbi Akiva).
Selon la tradition juive, les lettres sont qualifiées de puissante, de briques, et elles constituent l’univers tout entier.
L’hébreu est appelé « langue sainte » (le Lachon Hakodech), car Dieu aurait créé l’univers par cette langue, puis c’est dans cette langue que Dieu s’adressait à l’homme.
On fera référence aux Tables de la Loi, dont l’écriture était gravée sur les deux faces.
« S’il est vrai que l’hébreu est antérieur au monde et que c’est avec lui que le monde fut créé, c’est avec un grand sérieux et une extrême vigilance que j’aborde ce thème ; pour moi, il s’agit d’illustrer de manière précise et non imaginative ces lettres sacrées.
Mon travail sur les lettres hébraïques consiste donc à illustrer chacune des lettres en se référant à leur signification dans la bible et à celle donnée par les sages. »
Le travail sur les lettres hébraïques consiste en une illustration des lettres selon les textes du Talmud, de nombreux midrachim. Il s’agit d’un travail conceptuel, très enrichissant sur le plan personnel car selon la tradition juive, de l’univers émergea les 22 caractères de l’alphabet hébreu considéré comme la langue Sainte.
Chacune des lettres est traitée à l’acrylique sur des panneaux de bois de 30x30 cm, puis redessinnée avec un logiciel vectoriel (Illustrator), ce qui permet entre autre de modifier le format, les couleurs, les effets à volonté.